Rosa Mortalis – Elisa Vix

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En pleine déroute personnelle, accablé par la naissance de ses jumelles et la ruine subséquente de sa vie sexuelle, Thierry Sauvage, la quarantaine, le poil et l’oeil sombres, croupit au grade de lieutenant du fait d’un manque flagrant d’ambition.

La défaillance d’un collègue le place en première ligne sur l’affaire du meurtre de Bernie Sainte-Croix, fille d’un industriel fortuné, étrangement obsédée par les roses bleues. La soeur jumelle de celle-ci, Thérèse, présente de bien curieux troubles de la mémoire.

Alors que la ville est transformée en champ de bataille par des activistes altermondialistes, Sauvage s’y perd un peu entre les sœurs Sainte-Croix et ses propres filles, sans compter que sa nouvelle voisine ressemble à s’y méprendre à Sharon Stone dans Basic Instinct.

Quant à Joanna, sa fidèle et monumentale acolyte, voilà qu’un gendarme fou la convainc de traquer le monstre qui a détruit la vie de sa mère, vingt-cinq ans plus tôt. Comédie policière autour d’un lieutenant de police impossible à prendre au sérieux, Rosa mortalis nous emmêle dans un drôle d’imbroglio. Qui est qui ? Qui a tué qui ? Élisa Vix sème le trouble et le rire.

Voilà quelques extraits en texte à parir du roman pdf:

– Même si elle a zigouillé sa frangine ? Gorino lâcha une salve d’air surchauffé par les narines.

– Rassurez-moi : vous le faites exprès, là ? Remballez votre ironie avant que je ne m’énerve et filez à la morgue. Le légiste doit avoir fini l’autopsie.

– Dites, commissaire, tant que vous êtes là, j’ai encore une plainte pour ce Noir qui pique les sacs des dames dans leur voiture arrêtée au feu rouge du carrefour du 11-Novembre. C’est la troisième rien que cette semaine. Le commissaire leva les bras au ciel.

– Qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse !

– On pourrait tenter le flag en postant quelques hommes au carrefour…

– Quelques hommes ! Vous croyez que j’ai du personnel à revendre ? Elles n’ont qu’à faire attention à leurs affaires, ces bonnes femmes !

La Scénic quitta Soissons vers l’est, roula quelques minutes dans un paysage bucolique, mais pas totalement épargné par les publicitaires qui le saupoudraient çà et là de posters grand format vantant les mérites d’un yaourt 0 % à l’aide de ventres plats comme un discours électoral, ou d’un écran plasma plus grand, plus performant, plus HD ready et cependant moins cher, passa le panneau indicateur du village de Vauxbuin, puis, obliquant dans une allée mal carrossée, arriva devant le portail rouillé des Marronniers.